Devenir propriétaire de son chez soi représente une étape majeure dans la construction d’un patrimoine personnel. Face à la diversité des dispositifs fiscaux disponibles, de nombreux futurs acquéreurs se demandent s’il vaut mieux investir dans un logement neuf ou ancien pour optimiser leur projet d’accession à la propriété. Chaque option présente des avantages spécifiques en termes de réductions d’impôts, d’aides financières et de rentabilité, permettant à chacun de trouver la solution la mieux adaptée à sa situation.
Les dispositifs fiscaux pour acquérir un logement neuf
Le prêt à taux zéro (PTZ) pour financer votre première acquisition
Le prêt à taux zéro constitue une aide précieuse pour devenir propriétaire de son chez soi sans supporter le poids des intérêts d’emprunt. Ce dispositif s’adresse en priorité aux primo-accédants qui souhaitent acquérir leur résidence principale dans le neuf. Il permet de compléter un prêt immobilier classique en offrant un financement sans intérêt, sous réserve de respecter certains plafonds de ressources et de prix au mètre carré. L’accès au PTZ facilite considérablement l’accession à la propriété pour les ménages aux revenus modestes ou intermédiaires, en réduisant significativement le montant des mensualités de remboursement. Contrairement à un prêt conventionné classique, le PTZ n’exige aucun frais de dossier et peut être cumulé avec d’autres aides comme le Prêt Action Logement. Les investisseurs peuvent ainsi constituer un apport personnel réduit tout en bénéficiant d’un taux d’endettement plus favorable. Par ailleurs, certains programmes immobiliers proposent des solutions novatrices comme Access, qui permettent de devenir propriétaire sans apport ni frais à avancer, rendant l’acquisition encore plus accessible. Le PTZ demeure l’un des leviers les plus efficaces pour franchir le cap de l’accession à la propriété dans le neuf.
La TVA réduite et les exonérations de taxe foncière dans le neuf
L’immobilier neuf offre une fiscalité particulièrement avantageuse qui réduit sensiblement le coût global de l’acquisition. Les frais de notaire y sont nettement inférieurs à ceux de l’ancien, avec un taux compris entre deux et trois pour cent du prix d’achat, contre environ huit pour cent dans l’ancien. Cette différence représente une économie substantielle qui peut se chiffrer en plusieurs milliers d’euros selon le montant de l’opération. De plus, les acquéreurs d’un logement neuf bénéficient automatiquement d’une exonération de taxe foncière pendant deux ans, une période qui peut être prolongée jusqu’à cinq ans si le bien répond à des critères de performance énergétique exigeants conformes à la RT 2020. Dans certaines zones prioritaires comme les quartiers en rénovation urbaine ou les quartiers prioritaires de la politique de la ville, la TVA peut être réduite à cinq virgule cinq pour cent au lieu de vingt pour cent, sous condition que l’acquéreur respecte des plafonds de ressources et de prix au mètre carré. Ces avantages fiscaux cumulés font de l’investissement immobilier dans le neuf une option particulièrement attractive pour constituer un patrimoine tout en maîtrisant sa fiscalité. Les constructions récentes présentent par ailleurs l’avantage de respecter les dernières normes en matière d’économies d’énergie, ce qui se traduit par des charges réduites et une meilleure valorisation du capital à long terme. Les garanties du constructeur, notamment la garantie décennale et la garantie financière d’achèvement, offrent également une sécurité juridique appréciable pour les nouveaux propriétaires.
Les aides financières pour acheter dans l’ancien
MaPrimeRénov’ et défiscalisation des travaux de rénovation
L’immobilier ancien présente l’avantage d’être souvent situé dans des emplacements centraux, avec un accès immédiat aux infrastructures existantes et un charme authentique qui séduit de nombreux acquéreurs. Pour compenser les coûts de rénovation parfois élevés, l’État a mis en place plusieurs dispositifs incitatifs, dont MaPrimeRénov’, une aide financière destinée à encourager la rénovation énergétique des logements. Cette prime permet de financer une partie des travaux visant à améliorer la performance énergétique du bien, comme l’isolation, le remplacement des systèmes de chauffage ou l’installation de fenêtres à double vitrage. Le montant de l’aide varie en fonction des revenus du foyer et de l’ampleur des travaux réalisés. Les propriétaires peuvent également bénéficier d’une TVA réduite à dix pour cent sur les travaux de rénovation, voire à cinq virgule cinq pour cent lorsqu’il s’agit de travaux de rénovation énergétique. Au-delà de ces aides directes, le régime du déficit foncier permet de déduire les frais et charges liés à la rénovation de la base imposable, avec un abattement pouvant atteindre dix mille sept cents euros par an. Ce mécanisme fiscal est particulièrement avantageux pour les propriétaires bailleurs qui souhaitent rénover un bien ancien tout en réduisant leur imposition sur les revenus fonciers. L’ensemble de ces dispositifs rend l’investissement dans l’ancien de plus en plus compétitif, d’autant que les biens rénovés peuvent générer des rendements locatifs intéressants et bénéficier d’une valorisation du capital significative une fois les travaux achevés.
Le dispositif Denormandie pour l’ancien avec travaux
La loi Denormandie constitue un levier fiscal majeur pour encourager la rénovation de l’habitat ancien dans les villes moyennes. Prolongé jusqu’au trente et un décembre deux mille vingt-sept, ce dispositif s’adresse aux investisseurs prêts à réaliser des travaux de rénovation représentant au moins vingt pour cent du coût total de l’opération pour un appartement, ou trente pour cent pour une maison. En contrepartie, l’investisseur bénéficie d’une réduction d’impôt calculée sur le prix d’acquisition du bien et le montant des travaux, dans la limite de trois cent mille euros et de cinq mille cinq cents euros par mètre carré. Le taux de réduction d’impôt varie en fonction de la durée d’engagement de location : douze pour cent pour six ans de mise en location, dix-huit pour cent pour neuf ans, et vingt et un pour cent pour douze ans. Le dispositif s’applique aux communes faisant partie du plan Action Cœur de Ville ou situées dans une zone présentant des besoins de réhabilitation importants. Les travaux éligibles doivent permettre une amélioration énergétique significative du logement, avec au minimum deux types de travaux parmi une liste définie, ou bien la création de nouvelles surfaces habitables représentant au moins vingt-cinq pour cent du coût total. Ce dispositif répond à un double objectif : revitaliser les centres-villes en déshérence tout en offrant aux investisseurs une opportunité de réduire leur impôt sur le revenu tout en constituant un patrimoine immobilier. Contrairement à d’autres dispositifs comme la loi Pinel ou le Censi-Bouvard, qui ont pris fin respectivement en décembre deux mille vingt-quatre et deux mille vingt-deux, la loi Denormandie reste accessible et représente une alternative intéressante pour ceux qui recherchent des biens à prix d’achat potentiellement plus abordable. Les investisseurs doivent néanmoins veiller à respecter les plafonds de loyers et de ressources des locataires, conditions indispensables pour bénéficier de l’avantage fiscal. Grâce à ce dispositif, il est possible de transformer un bien ancien nécessitant des travaux en un logement performant et attractif, tout en profitant d’une fiscalité allégée sur plusieurs années.















